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Billet Littéraire

9782266178211FS

Synopsis

Le 8 mai 2001, jour de ses vingt ans, Jeremy se suicide. Victoria, la femme qu’il aime, l’a rejeté. Le 8 Mai 2002, il se réveille près de Victoria, folle d’amour pour lui. Est-il vraiment mort ? Jeremy devient alors le spectateur d’une vie qui lui échappe. Une vie étrange, dans laquelle sa personnalité est différente, change, évolue, l’inquiète. Au fil des jours et des réveils, Jeremy va dérouler le fil d’un destin qu’il n’a pas choisi… le sien.

 

Mon avis

Rah ! Je suis partagée et cela me contrarie parce que j’aurais préféré (vivre ?) aimer ce charmant roman en entier. Allez ! c’est parti ! 🙂

Jeremy est un jeune homme qui « prend conscience » à certains de ses anniversaires. Au fil de ses réveils, les années s’espacent et il rate de plus en plus de choses… La raison de tout cela : Jeremy a choisi de se suicider le jour de ses vingt ans car Victoria, la femme qu’il aime plus que sa propre vie, ne l’aime pas. Mais miracle ! un an plus tard, il se réveille près d’elle ! Quand j’ai écrit qu’il « prend conscience », cela signifie qu’il a comme deux personnalités : il ne se souvient pas du temps écoulé entre ses réveils et, entre temps, son autre personnalité prend le relais ; il découvre alors ce que cet « autre lui » lui a réservé et a fait de sa/leur vie…

A peine avais-je commencé ma lecture que j’étais captivée par l’histoire contée par Thierry Cohen. C’est bien simple, en quelques heures le roman était terminé ! La vie de Jeremy a filé à vitesse grand « V »… à chaque nouveau chapitre, BIM ! des années de plus ! C’était effrayant de réalisme : on a tous déjà eu l’horrible impression de courir après le temps, d’être complètement dépassés car trop débordés… Parfois,  on regarde en arrière et on se dit : « Dix ans, déjà… » (nombre variable selon l’âge que l’on a ;-)). La pensée qui m’est alors venue a été : « Carpe Diem. Profite de l’instant présent et utilise-le à bon escient. »

J’aborde maintenant ce qui m’a déplu : l’atmosphère trop religieuse… Dans J’aurais préféré vivre, Thierry Cohen rappelle le caractère sacré de la vie donnée par Dieu. Je pense que c’est vraiment une question de croyance : quelqu’un ayant la foi se serait régalé et aurait adoré le message. De mon côté, j’ai moyennement apprécié le reproche fait à l’encontre de Jeremy et de son suicide… Alors, oui, c’est très beau, il voit tout ce qu’il rate, il comprend qu’il a blessé des personnes chères… mais ce n’est pas comme cela que ça se passe dans la vie… Je ne crois pas qu’un représentant religieux vienne rendre spirituellement visite à une personne qui va mettre fin à ses jours ; tout comme un croyant qui veut se suicider n’a pas l’état d’esprit adéquat pour se dire « La vie est sacrée, je ne vais pas me suicider, en fait » ou « Mince, je vais faire souffrir des personnes, je préfère rester en vie » ou encore « Après la pluie, le beau temps, peut-être que de belles choses m’attendent ». En revanche, une personne qui réchappe de sa tentative peut, après un énorme travail psychologique, en tirer une « leçon » et voir la vie autrement, je suis bien d’accord. Bon, n’étant pas croyante, des choses m’ont peut-être échappé…

Bref, je vois ce roman comme un très beau conte, une belle fable, une ode à la vie qui confirme la philosophie de vie que j’expérimente chaque jour : la simple joie de vivre, se satisfaire du bonheur que sont chaque instant de partage, prendre du plaisir dans tout ce que j’entreprends et accepter les malheurs qui pavent le chemin de la vie… parce qu’il en est ainsi.

Belle lecture ! 🙂

 

Photo & Synopsis : Decitre.fr