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Billet Littéraire

 

9782290075869FS

Synopsis

A dix-sept ans, radieuse et prête à toutes les joies, Jeanne quitte enfin le couvent. De tous ses rêves formés dans la solitude, le plus impatient est celui de l’amour… Elle les a si souvent pressentis, ces frémissements du cœur ! Aussi, lorsque Julien de Lamare paraît, elle le reconnaît sans peine. Mais que sait-elle des grandes étreintes, des secrets d’alcôve et des désirs d’hommes ? Les illusions, à peine écloses, déjà se fanent et, bientôt, ne seront plus.

250 pages en Format Poche


 

Mon Avis

Bonjour, bonjour, 🙂

Cela fait presque un mois que je n’ai pas écrit sur le blog… et pour cause ! un mois m’a été nécessaire pour lire Une vie de Guy de Maupassant ! Un long mois…

Une vie est le tout premier roman de l’incontournable Guy de Maupassant, l’auteur de Bel-Ami, notamment. J’ai lu ce dernier au lycée et en ai gardé un plaisant souvenir, depuis. Alors j’ai commencé la lecture d’Une vie avec bon espoir et quelque attente – celle de retrouver un « état interne lycéen », très certainement. Malheureusement, j’ai trouvé le roman légèrement ennuyeux… D’autres personnes de mon entourage l’ont adoré donc n’oubliez pas que chacun réceptionne différemment un ouvrage en son for intérieur et que vous pouvez adorer Une vie. Maintenant, je vais vous expliquer davantage ma pensée…

Je crois qu’il m’a ennuyée car j’ai détesté le personnage principal de Jeanne : sa passivité et sa soumission à son mari et à la vie m’ont exaspérée à un point… Le summum a été atteint lorsqu’à la fin du roman elle se plaint en disant qu’elle n’a pas eu de chance et que la fatalité s’est acharnée sur elle tout au long de son existence. Bon, je conçois que deux siècles nous séparent et que la condition des femmes françaises était différente au dix-neuvième siècle… mais pour la femme vivante du vingt-et-unième siècle que je suis, il est devenu pénible de lire tant de passivité et de déplaisir pour la vie. Et je ne vous parle pas de pourquoi elle « veut » des enfants : pour ne jamais être seule et pour qu’ils soient ses béquilles lorsqu’elle sera vieille ! C’était parfaitement enrageant ! J’avais envie de la secouer par les épaules et lui crier : « OH ! ! ! BOUGE-TOI LE TRAIN ! FAIS QUELQUE CHOSE DE TA VIE ET ARRÊTE DE TE PLAINDRE ! FAIS LES BONS CHOIX, RENDS-TOI HEUREUSE, ÇA NE TIENT QU’À TOI ! » Je sais, c’est bien facile à dire… Évoquons rapidement son mari, un « homme » avare, menteur, malfaisant, exécrable, coureur de jupons… Voilà, nous l’avons évoqué.

Heureusement, un personnage semblait sage et averti : le père de Jeanne, le baron.

Sinon, la qualité littéraire est au rendez-vous (bien évidemment) et il était appréciable de suivre un personnage presque tout au long de sa vie et d’être imaginairement confrontée à des épisodes inévitables et difficiles de la vie…

Vous comprenez qu’Une vie n’a pas été vraiment une partie de plaisir pour moi… L’avantage, c’est qu’il a confirmé qui je ne veux pas être et ce que je veux faire de ma vie. Qu’en est-il pour vous ? 😉

Citations

  • « Cette facilité à donner était du reste un des grands bonheurs de leur vie. »
  • « Elle restait si longtemps assise sur le sommet des collines que des petits lapins sauvages passaient en bondissant à ses pieds. »
  • « Chaque cœur s’imagine ainsi avoir tressailli avant tout autre sous une foule de sensations qui ont fait battre ceux des premières créatures et feront palpiter encore ceux des derniers hommes et des dernières femmes. »
  • « Ce doit être si doux de retrouver les traces de ces peuples dont nous savons l’histoire depuis notre enfance, de voir les lieux où se sont accomplies les grandes choses. »
  • « Ils en arrivèrent à conclure que le plus beau pays du monde, c’était la France, avec son climat tempéré, frais l’été et doux l’hiver, ses riches campagnes, ses vertes forêts, ses grands fleuves calmes et ce culte des beaux-arts qui n’avait existé nulle part ailleurs, depuis les grands siècles d’Athènes. »
  • « Tandis que, cambrant sous le ciel son ventre luisant et liquide, la mer, fiancée monstrueuse, attendait l’amant de feu qui descendait vers elle. Il précipitait sa chute, empourpré comme par le désir de leur embrassement. Il la joignit ; et, peu à peu, elle le dévora. »
  • « […] s’apercevant pour la première fois que deux personnes ne se pénètrent jamais jusqu’à l’âme, jusqu’au fond des pensées, qu’elles marchent côte à côte, enlacées parfois, mais non mêlées, et que l’être moral de chacun de nous reste éternellement seul par la vie. »
  • « Il est de ces moments où elle [la mort] nous effleure de si près que son souffle nous glace le cœur. »
  • « Les jours furent bien tristes qui suivirent, ces jours mornes dans une maison qui semble vide par l’absence de l’être familier disparu pour toujours, ces jours criblés de souffrances à chaque rencontre de tout objet que maniait incessamment le mort. D’instant en instant un souvenir vous tombe sur le cœur et le meurtrit. »
  • « Que répondras-tu s’il vient te dire, lorsqu’il aura vingt-cinq ans : – Je ne suis rien, je ne sais rien par ta faute, par la faute de ton égoïsme maternel. Je me sens incapable de travailler, de devenir quelqu’un, et pourtant je n’étais pas fait pour la vie obscure, humble, et triste à mourir, à laquelle ta tendresse imprévoyante m’a condamné. »
  • « Jeanne, tu n’as pas le droit de disposer de cette vie. Ce que tu fais là est lâche et presque criminel ; tu sacrifies ton enfant à ton bonheur particulier. »
  • « Oh ! moi, je n’ai pas eu de chance. Tout a mal tourné pour moi. La fatalité s’est acharnée sur ma vie. »
  • « Il y a toujours un moment où il faut se séparer, parce que les vieux et les jeunes ne sont pas faits pour rester ensemble. »

 

Photo & Synopsis : Decitre.fr